Déconnexion des eaux pluviales : le SYSEG passe à la vitesse supérieure

Exemple du potentiel de déconnexion des eaux pluviales du réseau unitaire sur une commune (Photo non contractuelle). Le code couleur exprime la difficulté de réalisation de la mise en œuvre des travaux selon les secteurs. Du vert, la plus facile au rouge la plus compliquée.

Dans le cadre de sa stratégie de gestion des eaux pluviales, le SYSEG a fait réaliser une étude portant sur le potentiel de déconnexion du volume d’eaux pluviales de son réseau d’eaux usées (certains secteurs situés sur son aire syndicale étant équipés de réseaux unitaires), afin de soulager sa station d’épuration, équipement n’ayant pas vocation à dépolluer de l’eau propre.

Cette étude permettra de guider les futurs actions de déraccordement en ciblant les parcelles imperméabilisées émettant les plus gros volumes d’eaux pluviales recueillies par phénomène de ruissellement, et ce sur l’ensemble du territoire d’intervention du SYSEG (pour les communes ayant transféré la compétence eaux pluviales).

Les résultats menés par le bureau d’étude attestent qu’il est envisageable de déraccorder rapidement environ 23% de son territoire. Cette déconnexion des eaux pluviales peut s’opérer en ciblant de petits aménagements répartis sur l’ensemble du territoire mais doit surtout être intégrée dans les futurs projets de voirie des communes, et cela de manière à optimiser le coût des travaux. Une concertation entre les différents services des collectivités compétentes est donc impérative car il ne s’agit plus de répondre exclusivement à un problème d’assainissement et d’eaux pluviales mais à une réorganisation de l’espace, en intégrant également les espaces verts, la voirie, le cadre de vie, les déchets…

Dans ce schéma, c’est donc dès la conception des projets de requalification que la gestion des eaux pluviales doit être définie, afin de ne pas perpétuer l’obsolescence du modèle actuel.

Des travaux sur l’espace public, mais aussi sur le domaine privé

Au-delà des travaux réalisables sur l’espace public, il est nécessaire de porter la réflexion de la déconnexion des eaux pluviales sur les emprises privées qui représentent la majorité du territoire.

Cette démarche peut s’inscrire sur la base du volontariat des différents particuliers, qui y verraient un intérêt pour la récupération et la réutilisation des eaux pluviales, comme de l’arrosage, ou tout simplement pour les infiltrer sur leur parcelle afin d’alimenter les nappes phréatiques.

Cette démarche sur le domaine privé peut également être initiée auprès des industriels, des grandes surfaces commerciales ou des bailleurs sociaux qui possèdent une grande partie des surfaces privées et génèrent par conséquent d’importants volumes d’eau.

Il est également primordial de ne pas aggraver l’état existant en raccordant des surfaces imperméables supplémentaires au réseau unitaire. Pour cela, il est indispensable que chaque nouveau projet puisse gérer les eaux pluviales à la parcelle, sans qu’aucun branchement au réseau unitaire ne soit établi.